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Pour Fons Van Tricht, la céramique est une quête de formes épurées, de simplicité. Il part d'un de ses moules de base – une forme bien réfléchie, souvent ovale avec une ouverture géométrique - dans lequel il estampe l'argile. Il manipule ensuite cette forme et la termine de manière raffinée en appliquant des barbotines, en la brûlant, en la polissant. Cela donne à ses objets un caractère particulièrement naturel et tactile.

'"Le mouvement est important, chaque objet a sa propre ligne, sa propre ondulation. Chaque forme est une combinaison de symétrie et d'asymétrie, de mouvement et de repos, de statique et de mobile. Ce sont aussi les lois de l'univers, l'harmonie existe sous la forme de l'attraction et de la répulsion, de l'ellipse, de la rotation de la forme. Sans mouvement, il n'y a pas de vie et j'essaie de donner de la vie à mon travail."
   
"Mon esprit est entre mes mains, la céramique m'apporte paix et harmonie", dit Fons. On le ressent dans son travail : ses objets baignent dans le silence, il s’en dégage une atmosphère propice à la méditation. "L'argile a une mémoire, si vous la forcez c’est sûr que ça va mal tourner. Elle n’accepte pas d’être brusquée, vous devez l’écouter et faire preuve de patience".

L'argile est sa façon d’affronter les aléas de la vie, elle l'a rendu plus fort et l'a aidé à accepter la tristesse, à trouver un nouvel équilibre en créant la beauté. "Peut-être qu'un jour je travaillerai le bois - utiliser du bois fendu comme pied pour mes bols par exemple - je jouerais sur le contraste entre la surface rugueuse du bois et le côté soyeux de mes plats."

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Lors d'une exposition de céramique au SLAC à Louvain, Fons a eu un "coup de foudre" et a pris conscience qu'il voulait créer quelque chose de ses mains. En 1987, il s'est inscrit à l'académie et a rapidement développé sa propre méthode. Il a réalisé un certain nombre de formes à partir desquelles il a fabriqué des moules qu’il utilise toujours aujourd'hui.